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Est-ce pour sentir la douce caresse du soleil du mois de mai que cette belle a dénudé ses épaules dans ce jardin secret, caché derrière la rue supérieure de Sempach? Pas de chance, la pluie et le froid font une nouvelle offensive, alors même que les saints de glace ont déjà passé.

Imperturbable dans son écrin de verdure, la belle se doit maintenant d’endurer les caprices du ciel printanier… mais pourra peut-être se réchauffer le cœur au souvenir de cette belle page musicale de saison signée Cément Janequin, compositeur français de la Renaissance. Sa chanson un peu coquine Ce moys de may (Ce mois de mai, en vieux français) a été publiée en en 1529… et n’a rien perdu de son actualité!

Ce moys de may, ce moys de may,
Ce moys de may ma verte cotte,
Ce moys de may, je vestiray,
De bon matin me leveray,
Ce joly, joly moys de may, de bon matin me leveray.
Ung sault, deux saulx, trois saulx en rue je feray
Pour veoir si mon amy verray.
Je lui diray qu’il me mignotte,
Me mignotant le baiseray.
Ce moys de may,
Ce moys de may ma verte cotte,
Ce moys de may, je vestiray.

(Derrière les maisons d’Oberstadt, Sempach, 30.04.2015)