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Dans le jardin du voisin, il y a un enclos herbeux, planté en son milieu d’un vieux cerisier et qui descend en pente direction lac. Autrefois, c’était le poulailler où régnait un magnifique coq accompagné de deux petites poules ébouriffées. Monsieur rythmait de son chant la vie du voisinage aux heures les plus insolites et ces dames s’acquittaient régulièrement de leur devoir de ponte.

Et puis la grippe aviaire est passée par là, il y a près d’une décennie de ça. Les gallinacés ont dû rester confinés, ordre des autorités. Pire, le beau mâle à plumes dorées a été supprimé, par mesure de précaution. Silence dans le quartier et consternation de ce côté-ci du grillage: c’était pourtant chouette, le chant du coq à l’heure du goûter… et même au soleil levant!

Le successeur est nettement plus discret… mais au moins il continue à veiller sur un joli coin de verdure. Le coq est mort… Vous vous souvenez de cette vieille comptine française? A chanter en canon, de préférence!

Le coq est mort, le coq est mort !
Le coq est mort, le coq est mort !
Il ne fera plus cocodi, cocoda,
Il ne fera plus cocodi, cocoda.
Cocodi codi, cocodi, coda.

(Enclos à poules, Feldweg, Sempach, 13.04.2015)